Occupons le terrain

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Commentaire de Michel Bauwens : Il s'agit d'une approche très intéressante, en provenance de Belgique, que je n'avais pas découverte auparavant : des mouvements locaux anti-enfermement, pro-consommation, actifs dans la lutte pour la préservation des ressources communes menacées.


Ce réseau est né de la mobilisation de nombreux collectifs citoyens et associations de Wallonie et de Bruxelles, désireux de se coordonner et de se soutenir mutuellement.

➔ Ce réseau se fonde sur plusieurs constats récurrents :

  • Notre environnement quotidien (air, sols, climat, biodiversité) se dégrade irrémédiablement et de plus en plus vite, sous l’effet de multiples perturbations liées à nos modes de vie et aux choix politiques qui les encadrent.
  • La préservation de ce qu’il nous reste de réserves naturelles communes (eau, air, terres agricoles, forêts, espaces verts, zones protégées, …) est aujourd’hui une question majeure, qui mérite une prise en compte immédiate par tous les acteurs de notre territoire… et bien au delà.
  • Pourtant, les politiques publiques se distinguent par leur incohérence, notamment en matière d’aménagement du territoire et de soutien à la production agricole.
  • Dans ce contexte, de plus en plus de projets privés ou publics rencontrent une forte opposition de collectifs d’habitants. Dans le meilleur des cas, cela se traduit par un très grand nombre de réclamations lors des enquêtes publiques : contre des « Grands Travaux Inadaptés-Inutiles-Irresponsables-Impayables… » ou contre des cessions de territoires (forêts, espaces verts,…) pour des projets contraires à l’intérêt collectif ;
  • Chaque combat a ses aspects propres (parking, projet immobilier, autoroute, zoning), mais les difficultés rencontrées sont les mêmes (complexité des lois, accessibilité des dossiers, délais officiels très courts, lobbying des promoteurs, etc.) ;
  • Chaque collectif se retrouve souvent isolé et démuni au premier abord, au point de devoir parfois tout redécouvrir en quelques jours ;
  • Les énergies à mobiliser sont colossales : pour s’informer, soutenir le combat et tenir la distance ;
  • La plupart des citoyens mobilisés nourrissent une même aspiration à faire passer la notion de « biens communs » avant celle du « profit particulier ».

➔ Ce réseau a pour ambitions :

  • de dépasser la logique individualiste « Pas dans mon jardin ! »
  • d’aller au-delà du combat local et sectoriel et de la solidarité ponctuelle
  • d’instaurer une solidarité active et permanente
  • d’affirmer collectivement ce que nous ne voulons plus aujourd’hui et ce que souhaitons pour demain.

➔ Ce réseau vise à partager des outils concrets pour :

  • contrecarrer les logiques fondées sur l’accaparement et la marchandisation des territoires et des lieux de vie (privatisation, artificialisation, bétonnage, extension des zonings, …)
  • préserver nos ressources naturelles communes : forêts, espaces verts, terres agricoles, nappes phréatiques, îlots de silence, etc.
  • maintenir et étendre des cadres de vie et d’habitation sains pour le plus grand nombre
  • concevoir démocratiquement des alternatives nouvelles et intelligentes à des projets publics et/ou privés peu soucieux de l’avis des populations (habitat, mobilité, développement territorial,…)

➔ Ce réseau et ce site, créés au printemps 2018, ont pour objectifs immédiats de :

  • documenter les incohérences des politiques actuelles et leurs ravages concrets;
  • en particulier, identifier, recenser et cartographier les nombreux lieux où nos ressources communes sont menacées ;
  • rassembler et fédérer des mobilisations citoyennes particulièrement fortes et nombreuses ces dernières années ;
  • créer un cadre où ces mobilisations peuvent s’organiser pour que leur voix devienne audible et pèse de manière déterminante sur les décisions politiques ;
  • en particulier, faire entendre ces mobilisations citoyennes et les projets qu’elles portent, à tous les niveaux de pouvoir (communaux, provinciaux, régionaux et fédéraux).